du 6 au 9 novembre : LA MARCHE MONDIALE A FAIT ESCALE A PARIS

Après avoir traversĂ© plus de 20 pays, une dĂ©lĂ©gation de l’Ă©quipe internationale Ă©tait Ă  Paris ce week-end.
À pied, à vélo, en roller, en voiture, en bus, en bateau et même au cinéma,  durant quatre jours, les «Marcheurs» parisiens et internationaux ont mis la non-violence à l’honneur.

VENDREDI 6 NOVEMBRE

Le cycle “La Non Violence se fait une toile” a accueilli l’Ă©quipe internationale de la  Marche Mondiale, au Trianon, le cinĂ©ma intercommunal de Noisy-le sec / Romainville (93).

Plus de 120 personnes ont assisté dés 20h30 à la projection de l’excellent documentaire «Rachel», de Simone Bitton, dans le cadre du cycle « La Non-Violence se fait une toile », au Trianon, le cinéma inter-communal de Romainville et Noisy-le-sec.

Annie Thomas, directrice du Trianon, a voulu en programmant ce film, donner  au documentaire sa place lĂ©gitime dans le monde du cinĂ©ma, saluer l’œuvre de Simone Bitton, et s’inscrire ainsi dans la mission du 7ème Art d’être moteur de l’évolution humaine. EnquĂŞte cinĂ©matographique, tant poĂ©tique que rigoureuse, sur la mort d’une jeune fille, Ă©crasĂ©e par un engin militaire dans un pays malade, le film « Rachel»  questionne sur la guerre, la jeunesse, l’engagement politique.

« J’ai fait ce film en pensant à tous ces jeunes qui héritent du monde tordu que nous leur laissons et qui décident de résister. Ils sont plus nombreux qu’on ne le pense généralement. J’ai découvert qu’ils sont plus lucides et plus courageux que nous ne l’étions, sans doute car ils n’ont pas d’autre choix » explique Simone Bitton.

En présence de la réalisatrice, le débat qui a suivi a notamment soulevé les questions de l’engagement de ces jeunes volontaires étrangers et des méthodes non violentes pour faire face à la violence de la guerre que subissent quotidiennement les habitants de la Bande de Gaza. Mais également, Simone Bitton a souligné combien il était important d’aider aussi le peuple Israélien à sortir du cercle de la violence.

Lors de cette soirĂ©e, une dĂ©lĂ©gation de l’équipe internationale de la Marche Mondiale a Ă©tĂ© accueillie, et Pierre Hennico, le plus jeune Marcheur de cette Ă©quipe, a tĂ©moignĂ© de sa propre expĂ©rience : « La violence dĂ©marre souvent quand on a peur de l’Autre et la non-violence commence quand on surmonte sa peur de l’Autre ». Il a affirmĂ© que « la non violence est une culture d’avance ».

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Programme à télécharger : flyer-cine1

SAMEDI 7 NOVEMBRE

A partir de 15h, le cĹ“ur de Paris a battu au rythme de la non violence, Ă  bord du Bus de l’Open-Tour, mĂ©tamorphosĂ© en Bus de la Paix et de la Non-violence.

Le bus a transporté  plus d’une centaine de personnes, dont la délégation des Marcheurs et les organisations adhérentes, afin de faire connaître aux parisiens les 5 propositions de la Marche. Depuis Notre Dame jusqu’à l’Hôtel de Ville, en passant par Maubert-Mutualité, Bastille et Bercy, le cœur de Paris a battu au rythme de la musique et des slogans pour la paix et la non violence. Sur la terrasse découverte du bus, décorée de drapeaux et de banderoles, les militants de la non violence ont invité les parisiens, avec beaucoup de joie et d’enthousiasme, à rejoindre la Marche.

Alain Ducq, porte-parole français de la Marche a insisté sur les revendications qui concernent plus particulièrement la France : « …l’Etat français doit retirer ses troupes d’Afghanistan et fermer ses bases militaires en Afrique et dans le golfe arabo-persique ; il doit donner l’exemple au reste du monde en respectant le Traité de Non Prolifération nucléaire qu’il a signé en 1992…».

Lors d’une escale devant l’OpĂ©ra Ă  Bastille, le chanteur et compositeur Graeme Allwright – qui a participĂ© le 2 octobre au lancement de la Marche Ă  Wellington en Nouvelle-ZĂ©lande - a interprĂ©tĂ© sa version non-violente de “La Marseillaise”, accompagnĂ© par les parisiens rassemblĂ©s sur la place.

Renata Raddei, une des “grands-mères” de l’Ă©quipe internationale nous a confiĂ© : “Nous sommes une goutte d’eau mais nous faisons notre tsunami de la paix …”

Cette fois-ci, la Bastille s’est éprise de la Non-violence !

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DIMANCHE 8 NOVEMBRE

A partir de 11h30, un défilé festif a parcouru les rues de Paris. Batucada et fanfare encadraient le cortège composé d’une trentaine d’organisations et de plusieurs centaines de sympathisants. La marche a débuté sur la place de la République, en présence d’Edgar Morin qui est venu la soutenir, et a rejoint la péniche « La Balle au bond » au pied de Notre-Dame de Paris où s’est tenue une rencontre publique en présence des médias. À cette occasion, la délégation internationale de la Marche a témoigné des moments phares vécus lors de son parcours.

TĂ©lĂ©charger l’intervention de Montserrat Ponsa, Marcheuse de l’Équipe de Base.

TĂ©lĂ©charger l’intervention d’Alain Ducq, porte-parole de la Marche Mondiale en France.

Puis, les associations ont présenté leurs initiatives dans le cadre de cette action mondiale de 3 mois, et plusieurs personnalités sont venues apporter leur soutien, dont le chercheur Christian Vélot et Madame Danielle Mitterrand.

Avec la participation de Danielle Mitterrand (France LibertĂ©s), Christian VĂ©lot (chercheur en gĂ©nĂ©tique molĂ©culaire), Dominique Beroule (chercheur en science cognitive au CNRS, militant Ă©cologiste et initiateur de l’Altertour), François Dusson, (PrĂ©sident de l’Association pour la Communication Non Violente -ACNV-), Philippe Pasqualini (coordinateur de Humanity’s team en France), StĂ©phane Rivier (dĂ©lĂ©guĂ© Ile de France de l’association Terralliance), AndrĂ© Bouny (PrĂ©sident du ComitĂ© International de Soutien aux victimes vietnamiennes de l’Agent Orange).

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LUNDI 9 NOVEMBRE

Une délégation de la Marche Mondiale a été reçue au Ministère de la Défense, par Alain Marc, chef de cabinet du Ministre de la Défense. Elle était composée de Luis Silva et Gérard Hourdin de l’équipe internationale de base, ainsi que d’Alain Ducq porte-parole de la Marche Mondiale en France.

Gérard Hourdin a fait un  bref compte-rendu du voyage. Il a précisé que la Marche a été reçue par des chefs d’Etat, Ambassadeurs, Députés et représentants de gouvernement et il a rappelé les cinq revendications de la Marche Mondiale.

Alain Ducq a repris ces revendications en les appliquant à la France. Concrètement tout en rappelant que 86% des français souhaitaient un accord pour le désarmement nucléaire au niveau mondial, il a exigé l’application du TNP, la destruction des 348 têtes nucléaires françaises et l’arrêt du développement du missile M51. Il a demandé le retrait des troupes françaises d’Afghanistan ainsi que la fermeture des bases militaires situées en Afrique qui sont perçus par les populations locales comme des armées d’occupation. Enfin, il a dénoncé le commerce des armes, en soulignant que la France était le 3ème exportateur d’armes au monde et qu’il s’agissait d’une économie criminelle.

Le Ministère a égrené ses arguments bien connus sur  la dissuasion nucléaire, sur les « missions de paix » opérées par l’armée française et pour tout argument au commerce des armes, il a simplement dit que si la France ne vendait pas ces armes, d’autres le ferait.

Luis Silva a souligné l’urgence du désarmement, la probabilité d’un accident devenant chaque fois plus grande étant donné la prolifération. Il a rappelé que les 1300 milliards de dollars investis chaque année dans les armes, pourraient être réorientés vers le développement et nous permettre de sortir de cette préhistoire humaine faite de violence.

Au nom des citoyens du monde représentés par la Marche Mondiale  pour la Paix et la Non-Violence, il a affirmé que la France avait possibilité de donner l’exemple au monde entier  en commençant immédiatement à démanteler son arsenal nucléaire.

Lettre au Ministère de la Defense

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